Innovation marquante en termes de silhouette cette saison, les hanches sont mises valeur, voire exagérées, avec des volumes empruntant parfois à la Couture mais repensés dans une perspective contemporaine. Un parti-pris souvent traité en robes-bustiers mais pas que ...
Ils sont innombrables ces ajourés découpés sur le corps et travaillés en rondeur un peu comme des hublots, ils sont placés sur le buste pour un impact visuel immédiat façon «in your face» ou placés sur les côtés, voire même impudiquement en haut des cuisses comme chez Burberry par exemple !
Là, on se croirait un peu revenus aux défilés de la fin des années 90’s, à l’époque des designers japonais-parisiens triomphants, avec ces volumes pliés comme du papier. Une certaine sobriété bienvenue, qui tempère l’obsession du corps omniprésent et sur-découpé.
Souplesse soyeuse travaillée en biais, satins fluides taillés en asymétrie, rien de tel pour sublimer le mouvement du corps façon vestale urbaine, minimaliste certes mais sensuelle. Ici, la robe floue est reine et se décline dans toutes les longueurs.
En alternative aux satins, s’il y a une matière reine cette saison, c’est bien le denim. Il est travaillé par de nombreux labels jusqu’à l’obsession, de façon très diversifiée. Mais ce qui a retenu notre intention chez Carlin Creative, c’est le retour des délavages «dirty», des bleachs jaunis et des effets effrangés, élimés, portés par la vague Y2K.
Très peu de motifs cette saison, portée avant tout par les coupes et les constructions, donc c’est le floral qui rafle la mise, logique ! À Milan, il est traité façon «plantes grimpantes» en décor ou broderie en relief, tandis qu’à Paris il est joué en imprimés ultra-chargés et à fort impact visuel.
L’alternative au motif imprimé, c’est le retour en force des dégradés, majoritairement dans les tons chauds mais s’aventurant parfois vers des nuances plus surprenantes, denses ou claires.
D’abord, disons-le : oui, il y a encore du rose cette saison, beaucoup de rose même, mais on commence un peu à se lasser non? Alors Carlin Creative préfère vous orienter vers la vraie nouveauté stimulante en termes de couleur: du menthe au turquoise, on va se délecter de cette nouvelle palette !
Ces verts anisés, très acides et presque jaunes, qui tirent vers le luciole et voire même jusqu’au fluo : on les avait déjà vus lorsque la tendance sport régnait sur la mode, vous vous rappelez ? Mais désormais ,ces coloris gagnent en sophistication et se déclinent sur de nombreuses matières en mode très très chic !!
C’est un peu comme les monuments parisiens, le noir et blanc c’est so chic, d’ailleurs c’est bien connu, les parisiennes détesteraient la couleur. Ah bon … ? Mais au-delà des clichés, force est de constater cette saison un vrai retour des codes noir-blanc, bien au-delà de la fashion week parisienne d’ailleurs. En gros, ça s’appelle une tendance.
Et oui, encore et toujours, le tailoring continue de passionner les designers, bien que ce courant soit déjà très redescendu dans le mass-market : des grandes vestes sur-taillées dans des matières souples, une recette éprouvée et qui se renouvelle ponctuellement par des ouvertures inattendues ...
L’utility wear s’impose sur les podiums avec pléthore de pantalons cargos, mais là où c’est amusant, c’est que cette tendance vire carrément au fétichisme de la poche. Et plus celle-ci gagne en volume, mieux c’est ! Miu Miu et Vuitton s’en donnent à cœur joie !
La saison dernière c’était le catsuit, toujours très présent avouons-le, surtout à Milan. Mais le nouvel incontournable, c’est le combo mini-top sur jupe longue, et coordonné s’il vous plait. Un duo proposé dans tous types de matières, draperie, dentelle, dentelle, uni ou imprimé.
Tout le monde a vu Bella Hadid chez Coperni, recouverte en live d’une robe pulvérisée en spray directement sur son corps, n’est-ce pas ?
Dark et déroutant, le show imaginé par Demna pour Balenciaga dans la gadoue; vivement le printemps !
Performance pharaonique pour les 70 ans de Moncler à Milan, avec un casting de 1952 personnes toutes de blanc vêtues :
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Crédits photos : Isidore Montag, Filippo Fior et Alessandro Lucioni